Les découvertes de la langue picarde
Notre fabuleux picard
Découverte de la fable en langue picarde
Par Jean-Luc Vigneux, rédacteur en chef de la revue picarde Ch’Lanchron et traducteur de BD en picard.
La fable en langue picarde s’échappe souvent de l’œuvre de Jean de La Fontaine. Certes des accommodations « à la sauce picarde » ne sont pas rares, et chés cornailles (corbeaux) ou chés leus (loups) abondent dans le bestiaire picard. Plus d’une centaine d’auteurs picardisants ont produit leurs fables en variant leur inspiration : Florian, Ésope, Rabelais ou Fénelon ont aussi été adaptés en picard ! Peu de langues régionales revendiquent un tel éclectisme. Par ailleurs, en prose ou versifiée, la fable picarde originale existe. En utilisant des images doublées de réalisme, le picard s’exprime par le biais de maximes quasi proverbiales.
Ce diable de picard est fabuleux !
Une douzaine de fables en picard seront interprétées et commentées par Jean-Luc Vigneux.
Depuis 1980, Jean-Luc Vigneux explore l’expression picarde par toutes ses facettes. Fondateur en 1980 avec son complice Jacques Dulphy du journal « tout en picard » Ch’L anchron, il en est le rédacteur en chef. Poète, auteur, chroniqueur, conférencier ou chanteur, ses créations rencontrent le public grâce à de multiples éditions ou prestations sur scène. Honoré de plusieurs Premiers prix de littérature picarde (en France ou en Belgique.), il est aussi co-traducteur d’albums d¹Astérix, de Tintin ou du Petit Nicolas. Il se fait aussi passeur de talents en découvrant et publiant de nombreux auteurs picardisants. La valorisation de la langue picarde est au cœur de son action. |
Public : adultes
Durée : 1h15
Nous consulter pour les conditions d’accueil au 03.22.71.17.00
Un picard dans la marmite
Découverte de la BD en langue picarde
Par Jean-Luc Vigneux, rédacteur en chef de la revue picarde Ch’Lanchron et traducteur de BD en picard.
Familiarisé avec la bande dessinée en picard par ses recherches, Jean-Luc Vigneux est devenu au gré de rencontres, un des spécialistes régionaux en ce domaine. Il est l’un des traducteurs des albums d’Astérix ou de Tintin en picard. Sa connaissance de l’œuvre de Jack Lebeuf, créateur des B.D. picardes de Jacques Croédur en 1946, ses liens avec Jacques Dulphy, Jean-Bernard Roussel, Serdu, ou Gilles Doutreligne (tous auteurs de BD.) nous laisse croire qu’il est lui aussi tombé dans la marmite !
Les couples de la B.D. en picard.
Découverte de la BD en langue picarde
Par Jean-Luc Vigneux, rédacteur en chef de la revue picarde Ch’Lanchron et traducteur de BD en picard, et Delphine Vigneux.
Le couple est fréquemment le ressort de l’inspiration, dans nos bandes dessinées picardes. Hommes et femmes n’ont de cesse de s’y défier… et l’humour est parfois “vache”. Mais c’est toujours « pour du rire » ! La formule proposée consiste à une projection sur écran d’images issues d’un album, Les bruitages et la lecture des dialogues étant réalisés en direct. L’interprétation à deux voix par Jean-Luc et Delphine vous fera partager une bonne cuillère de la potion picarde.
Depuis 1980, Jean-Luc Vigneux explore l’expression picarde par toutes ses facettes. Fondateur en 1980 avec son complice Jacques Dulphy du journal « tout en picard » Ch’L anchron, il en est le rédacteur en chef. Poète, auteur, chroniqueur, conférencier ou chanteur, ses créations rencontrent le public grâce à de multiples éditions ou prestations sur scène. Honoré de plusieurs Premiers prix de littérature picarde (en France ou en Belgique.), il est aussi co-traducteur d’albums d¹Astérix, de Tintin ou du Petit Nicolas. Il se fait aussi passeur de talents en découvrant et publiant de nombreux auteurs picardisants. La valorisation de la langue picarde est au cœur de son action. |
Public : adultes
Durée : 1h15
Nous consulter pour les conditions d’accueil au 03.22.71.17.00
Dans l’encre du picard
Découverte de la littérature en langue picarde
Par Jean-Marie François, auteur et conteur en langue picarde et Sylvie Garcia-Fernandez de l’association Ti Pi Mi.
L’histoire de la littérature picarde débute en l’an 881, avec La Cantilène de Ste-Eulalie, à Saint-Amand (59). Au Moyen-Âge, le Nord de la France connaît une activité culturelle intense grâce à ses trouvères. Au cours de la Renaissance, la langue littéraire s’efface pour subsister sous la forme de textes facétieux ou crus. Il faut attendre le développement de la presse, au 19e siècle, pour assister à une véritable renaissance de la littérature en langue picarde, qu’on appelle encore chti dans le nord de la France ou rouchi. Aujourd’hui, aux quatre coins du domaine linguistique picard, les plumes se trempent toujours avec passion dans l’encre du picard. Ces lectures vous feront découvrir, à travers un florilège de textes, variant les époques, les lieux et les genres, quelques-uns de ces “écriveux”, et elles témoigneront de l’amour porté à cette langue, qui a donné naissance à la plus importante littérature en langue régionale de France.
Sylvie Garcia-Fernandez et Jean-Marie François sont unis dans la vie et sur les planches picardes depuis 1978. Jean-Marie a écrit une bonne vingtaine de pièces et saynètes de théâtre qu’ils ont interprétées au sein de diverses troupes amateures: “Cassigoutte”; “Ch’Carimaro”; “Chés Péqueux d’leune”… En 2002, ils créent ensemble l’association “Ti pi Mi”, dans le but de promouvoir l’oralité et le conte picards aux quatre coins du domaine linguistique. Depuis une dizaine d’années, ils ont parallèlement intégré la compagnie professionnelle “Amuséon” et participé à la création de spectacles de contes musicaux en picard, tels que “Ch’Tchot capuchon rouge” et “Tchot Poucet”. |
Public : adultes
Durée : 1h15
Nous consulter pour les conditions d’accueil au 03.22.71.17.00
Le conte en picard
Découverte du conte en langue picarde
Par Laurent Devîme, conteur picard
La Région Hauts-de-France possède une riche littérature orale. On y retrouve évidemment des contes et des légendes mais aussi des dictons, proverbes, blasons populaires. La langue régionale a permis à de nombreux récits de conserver une « couleur originelle ». Ainsi le mot « dirie » désigne un récit, le « berdlage » est lié au bavardage, une « mintirie » est une histoire de mensonge et « ramaliner », c’est se montrer plus astucieux qu’un malin. L’eau est un élément très présent avec des personnages comme Marie-Greuète. Les récits de guerre, les histoires de chasse ou la terrible légende du sire de Coucy ont marqué des générations. Les sorcières sont des « chorchèles », les sorciers des « carimaros » et les lutins des « goblins ». Comme partout, des pierres, sources ou arbres sont attachées à des croyances anciennes ou à la légende « dorée » de certains saints, aux origines pas toujours… très catholiques. Le facétieux est bien présent avec les histoires de Lafleur d’Amiens, Fleurimond Longminton de Doullens ou Jacques Croédur de Vauchelles-les-Quesnoy (près d’Abbeville), le cousin de Cafougnette du bassin minier.
Conter en langue picarde ou avec des éléments de celle-ci, c’est relier le territoire et les gens, leur faisant percevoir la poésie et la noblesse de leurs mots accompagnés de la musique de leurs accents. C’est à ce voyage dans l’imaginaire que nous convie Laurent Devîme.
Laurent Devîme a été élevé par sa grand-mère originaire du Vimeu. Elle lui racontait en picard des épisodes étranges de son quotidien : l’enfant à la tête de grenouille qu’elle avait vu naître ou le puits qui s’évase à y faire tourner un chariot… Laurent est ainsi devenu conteur et en a fait son métier. Il est aussi chroniqueur, marionnettiste, et montreur d’images (après avoir été initié au kamishibaï au Japon). Il s’est produit à travers le monde. Cofondateur de l’Amicale des Indiens Picards puis de l’Union Tertous, il est aussi l’un des cofondateur du festival picard « Ches Wèpes ». |
Public : adultes Durée : 1h15 Nous consulter pour les conditions d’accueil au 03.22.71.17.00 |
Ils ont chanté en picard
Découverte de la chanson en langue picarde et chti
Par Philippe Boulfroy, auteur-compositeur-interprète du groupe Achteure.
Des chansons des trouvères à la chanson d’aujourd’hui, c’est un vaste et riche répertoire que la région Hauts-deFrance possède. Et si cette chanson en langue régionale existe encore, c’est parce qu’elle est populaire et originale. Elle se défie des élites, des conservatoires, des cadres imposés, pour dire la réalité en images. Les airs restent dans les oreilles, qu’il s’agisse de « Barnum », de « Grand-Mère à Poussières » ou du « P’tit Quinquin ». Mais la chanson en langue picarde que l’on appelle chti dans le Nord et Pas de Calais est aussi un formidable espace de liberté et de création contemporaine.
À travers une dizaine de textes judicieusement choisis, Philippe Boulfroy nous donnera un aperçu de cette richesse. Tantôt caractéristiques d’une époque, d’un style ou d’une région, elles ont toutes une même racine : la langue picarde. Certaines sembleront familières, d’autres sonneront différemment, comme le chant d’un oiseau inconnu mais pourtant proche. Mais toutes ont bercé ou enchanté des populations entières, et souhaitons-le, continueront à le faire.
Philippe Boulfroy est originaire de la Somme. Il est très vite passionné par la musique. Il se produit dans toute la Picardie à la fin des années 1970. Peintre et potier, il fréquenta de nombre uses écoles d’arts mais fut également animateur de radio puis metteur en scène. Après un passage en Alsace, il se fixe définitivement dans l’Oise. Depuis 18 ans, il arpente les routes de France, d’Europe et même parfois du monde avec son groupe Achteure, qui est devenu l’une des références musicales dans le paysage picard de ce début du siècle. Le groupe Achteure a réalisé 3 CD. Philippe s’implique dès 2002 dans le projet de découverte du pipasso (cornemuse picarde) mais aussi dans la collecte de chansons picardes (à ce jour plus de 8000 chansons en picard du Nord-Pas-de-Calais, de Belgique et de Picardie). Ce collectage fait de lui un des meilleurs spécialistes de la question. |
Public : adultes
Durée : 1h15
Nous consulter pour les conditions d’accueil au 03.22.71.17.00